Des trouvailles comics et Manga assez rafraîchissantes cette semaine, avec trois séries que je vais continuer avec plus ou moins d’envie mais sans se forcer non plus…
- Mighty Thor #1 (Aaron/Dauterman-Molina/Pannini) – 2017, 128p.
Passé le buzz de la sortie de l’album autour de ce Thor féminin, que vaut cet arc par l’auteur du génial Massacreur de dieux? Le premier volume est assez étrange puisque les deux-tiers du volume dessinés par Russel Dauterman sont un enchaînement de bastons parcourues de bons mots et sans grand intérêt en l’absence de dimension épique. Thor est un dieu, il est déjà mort, est immortel, on ne sait plus trop, bref. Pour peu que vous suiviez un petit peu l’actu des comics vous savez déjà qui est cette Thorette et perdrez donc beaucoup du pseudo mystère qu’essaye d’instiller Aaron. Les dessins de Dauterman, assez banales ne permettent pas de dépasser ce niveau correcte mais sans plus. Dès la fin du volume en revanche, sur la section dessinée par un Jorge Molina en forme, l’ouverture des discussions cosmologiques entre dieux, les stratégies d’un Odin en mode dictateur ne supportant pas le port de Mjolnir par une femme, on se réveille soudain, titillé par un scénario que Jason Aaron semblait avoir oublié. Si le pseudo-féminisme à la mode ricain fait un peu sourire par son ambition minimaliste, les relations familiales de cette famille et l’aspect très négatif donné à Odin suffisent à donner envie de continuer cette série pour voir ce qu’elle a dans le ventre.
- Centaures #2 (Sumiyoshi/Glénat) – 2018, 4 vol parus, série en cours.
Il faut croire que la brutalité des transitions est le style de l’auteur car si le premier volume démarrait sans prévenir, le second enchaîne la seconde d’après le terrible Cliffhanger pour nous ballotter sèchement entre des émotions opposées et radicales. Entrecroisé de séquences d’humour délirant pas loin du SD Sumiyoshi assume son propos sur un monde noir où l’honnêteté et l’amour sont rares et où l’on ne peut compter à peu près sur personne. Le colosse héroïque nous montre ce qu’il y a sous la masse musculeuse en prônant le pardon et l’entraide quand le monde guerrier instauré par les humains pousse chacun à la faiblesse, à la trahison, à la capitulation. Il y a une vrais profondeur dans ce manga dont les planches sont parfois dures à lire mais au style résolument graphique, recherchant à se rapprocher de l’estampe. Je ne m’attendais vraiment pas à une telle immersion émotionnelle en commençant ce manga dont le deuxième volume marque déjà une rupture majeure dans l’intrigue. Je suis difficile en manga et je crois que Centaures est en passe de se rapprocher de mes grandes découvertes de ces dernières années avec Ajin, Innocent ou Radiant…
- L’enfant et le maudit #2 (Nagabe/Komikku) – 2017, 7 tomes parus.
L’histoire reprend exactement sur le cliffhanger du premier tome qui a vu Sheeva touchée par un maudit… Le professeur interviendra et se retrouvera emmené avec d’autres maudits vers un début d’explication… très obscure pour lui comme pour nous. Le volume est moins ouvert que le précédent mais plus beau encore avec un travail sur les blancs plutôt absent jusqu’ici. On va également nous parler de la tante de la fillette que l’on soupçonne, comme toute la vie de l’enfant, d’être issue de son imaginaire… ou pas. La rêverie continue toute en douceur. Le manga se lit assez vite, agréablement, n’oublie pas de faire avancer (un peu) l’histoire et l’on a envie de continuer tranquilou cette rêverie qui fait penser par moment à l’univers d’Amano. On fait pire comme référence…
Ravie que Centaures continue à te plaire autant ❤
Et oui, avec l'Enfant et le Maudit, ce sont de belles expériences graphiques !
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Yes. Du coup j’ai mis en pause Innocent rouge…
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Snif, c’est très bien aussi Innocent Rouge… Mais on ne peut pas toujours tout lire en même temps ^^!
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