Manga de Toshimitsu Matsubara
Ki-oon (2023), 224p./volume, 1/6 volumes parus.
Merci aux éditions Ki-oon pour leur confiance!
Au XIII° siècle le Japon échappe à une invasion mongole grâce à la bravoure du samouraï Tetsujiro du clan Soma. Pourtant le Shogun renâcle à dédommager les défenseurs dont les terres ont été victimes de pillages. Alors qu’il tente de subvenir aux besoins de son fils et de l’élever dans l’honneur du Bushido, Tetsujiro se retrouve soudain transporté dans un monde étrange où des colosses romains semblent bien décidés à lui faire la peau…
Après 23 tomes d’une série très bien cotée, Toshimitsu Matsubara a commencé récemment cette nouvelle série dont le premier tome a le mérite d’aller droit au but: sous couvert d’une ambiance de manga de Samouraï il s’agit bien de proposer un univers magique de combats fantasmés entre tout type de combattant que l’on désire voir se rencontrer, à la façon d’un jeu vidéo de baston. En envoyant (sans trop d’explication) un samouraï au Valhalla on va pouvoir castagner entre légionnaires romains, monstres mythologiques et je ne sais quels autres combattants de toute époque possible. L’artifice est malin… mais la réalisation un peu brouillonne à force de vouloir mettre tout et n’importe quoi dans ce tome introductif.
Comme à leur habitude les éditions Ki-oon ont mis le paquet sur une licence en laquelle elles croient, avec un kit presse tout à fait impressionnant. Une maison qui a habituellement du flaire pour dénicher bon nombre de pépites et qui me semble pour le coup s’être aventurée sur un terrain hasardeux tant cette ouverture fait patchwork sans bien savoir à quoi on a affaire. Débutant sous une trame historique classique le manga prend rapidement des allures de Dark fantasy (avec son lot de sang, de déformations et d’un soupçon de fesses) où contrairement à l’autre série chroniquée en début de semaine l’équilibre entre développement d’univers et baston n’est pas très bon. Avec un style graphique solide qui rappelle Kakizaki, l’auteur envoie son héros affronter tout un tas de créatures et personnages sans prendre le temps de la lisibilité. On en ressort un peu frustré et à moins que les planches ne vous accrochent, un peu fatigué par cette ouverture qui ne donne pas suffisamment de raison de poursuivre. Une assez franche déception.