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Sushi & Baggles #28

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  • Dead body road (Jordan/Scalera-Dinisio/Delcourt) – 2019, one-shot, 128p.

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badge numeriqueJ’ai déniché ce one-shot en lisant Slots, de la même collection chez Delcourt, et dont le nom de Scalera (lu sur Black science) m’a attiré autant que la très percutante couverture qui laisse imaginer la chevauchée sanglante du héros. On a donc bien une histoire classique de Vigilante sans morale décidé à décimer le gang qui a tué sa chérie. L’affaire s’annonce bien sur plus compliquée que cela et ça va défourailler sévère à coup de fusil à pompe et éclatage de boyaux sur la carelingue poussiéreuse de bagnoles poursuivies par des gangs de bikers camés… On connaît le cadre et si par moment le dessinateur italien sait placer de très bons cadrages, l’atmosphère poussiéreuse et quelques très belles poursuites de bagnole, les cases confuses restent trop nombreuses pour parvenir à nous maintenir sous tension. Si l’échappée commence plutôt pas mal et nous pose une belle galerie de salauds, une belle qui sait se défendre et un copains psychopathe, on finit par se perdre dans une intrigue qui piétine et des motivations assez confuses. Quelques incohérences physiologiques (le héros se prends x bastos et continue de cavaler sans conséquences) achèvent de décevoir sur cet album qui donne pourtant très envie d’être bienveillant. Dommage, une occasion ratée.

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  • Centaures #1 (Sumiyoshi/Glénat) – 2018, 4 vol parus, série en cours.

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badge numeriqueCentaures nous décrit le passage dramatique du monde d’avant où les hommes respectaient ces êtres fantastiques et majestueux à une nouvelle époque où l’homme prends possession de tout ce qui est au travers de ses guerres sanglantes. Après une entrée en matière un peu abrupte (comme certaines cases pas évidentes à lire dans la volonté de mouvement du mangaka), on voit le puissant Matsukaze, centaure des montagnes indomptable se faire capturer par une troupe d’humains. Emprisonné il laisse son fils seul et rencontre en captivité un jeune centaure, Kohibari, amputé des deux bras pour le transformer en quasi cheval. Il découvre les pratiques barbares et immorales des hommes… Ce manga, premier de son auteur, est une très bonne surprise tant graphique que thématique. A la fois dur avec une vision très rude du traitement fait aux centaures, assez cru, on saisit assez vite la portée du thème qui nous parle à la fois d’amérindiens, de la Traite négrière mais aussi par extension de la vision que l’homme a des animaux. Ce titre nous envoie une leçon d’humilité avec cet étonnant miroir que représentent les Centaures, à la fois hommes et animaux, permettant de nous questionner sur notre considération de ce qui est autre. Les dessins sont superbes, très vifs, avec une belle maîtrise anatomique des corps de chevaux,  proposant de belles visions de nature même si pas mal de cases sont pratiquement dépourvues de décors. La puissance et la rage de Matsukaze s’incarne graphiquement alors que son comparse est tout en finesse. Les dialogues sont assez basiques, parfois en mode ado mais ce n’est pas grave car on a envie de voir ce que deviennent cette puissance et son jeune ami dans ce qui se présente comme un apprentissage des vraies valeurs pour un centaure élevé en captivité auprès des hommes. Petit coup de cœur pour ce titre qui se finit en outre sur un redoutable cliffhanger…

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  • Ajin #14 (Sakurai/Glénat) – 2020, série en cours.

couv_383537badge numeriqueLa reprise de lecture est toujours compliquée dans les manga, avec cette habitude de découper un chapitre entre deux tomes… on reprend donc en pleine action sur le dernier acte de l’opération finale de Sato et immédiatement, comme depuis le début de ce manga majeur on retrouve ces idées multiples liées à la physique des Ajin. L’auteur évite le gore même si le hors champ reste terrifiant! Il y a de grandes proximités entre Ajin et le manga Démon, les deux auteurs semblant s’amuser comme des petits fous à imaginer les interactions physiques de leur univers décalé. Le lecteur en finit donc par oublier que les Ajin n’existent, pas non plus que leurs fantômes et découvrent avec les protagonistes certaines possibilités physiques toujours amusantes et qui donnent toute leur originalité aux combats. Ce volume (qui suit de très près la sortie japonaise puisque la publication originale compte seulement quinze volumes reliés) marque l’entrée en action de l’escouade anti-ajin dont on nous parle depuis longtemps et dont l’efficacité est redoutable. Le risque d’avoir construit un méchant aussi charismatique et machiavélique que Sato est de n’avoir aucune adversité sérieuse en face. C’était le cas jusqu’ici mais c’est en passe de basculer… On approche vraiment de la fin de la série… a moins que l’auteur et son scénario redoutable n’ait prévu quelque rebondissement inspiré par Sato!

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