Ender Geister #5-7

Manga de Takashi Yomoyama

Glénat (2024), 192p./volume, série en cours 7/15 tomes parus.

Merci aux éditions Glénat pour leur confiance.

Résolument axée action, la série Ender Geister parvient à maintenir un intérêt moyen qui surprend au regard du caractère de petit projet de série B infusé par l’immense passion de l’auteur pour le cinéma, plaçant des références filmiques (hollywoodiennes s’entend…) chaque fois qu’il le peur. Avec un héros quasi-indestructibles dont on découvre au fur et à mesure le passé, on est pas loin d’un scénario de jeu vidéo alignant les boss à latter les uns après les autres. Mais les dits méchants et la galerie de personnages secondaires sont suffisamment sympa et nombreux pour ne pas tomber dans un ronron, le mangaka faisant prévue de beaucoup d’imagination pour varier les effets magiques des démons et en mettant plein la tronche à son héros. Surtout, conscient que la condition pour maintenir un minimum de tension dramatique (au-delà du pur fun de la destruction) est la grande puissance des adversaires, il crée à partir du tome six un antagoniste qui semble tout simplement divin et fait simplement disparaître Akira Kurosawa de l’intrigue pour maintenir un suspens pendant l’affrontement visiblement perdu d’avance entre le mentor du héros et le « vieux dragon » dont on ne connait pas la nature invincible.

Entre temps des bribes d’informations sur le complot qui menace l’organisation d’Akira nous parviennent mais l’histoire avance très lentement, accaparé qu’est l’auteur par la mise en place de ses bastons ou pointe un peu de coquinou gratuit et sol lot de gros muscles et destructions massives où les humains dans les parages sont autant de victimes de démembrements bien gores.

Comme beaucoup de séries manga Glénat, on est avec Ender Geister (seconde création de l’auteur rappelons le) dans de la pure consommation loisir mais suffisamment bien fabriquée pour maintenir le plaisir de lecture qui fait enchaîner les tomes. Jusqu’où, ce sera à chacun de se déterminer sachant que l’arrêt de l’intrigue peut franchement s’envisager n’importe quand au vu de sa finesse. Une lecture fun sans engagement, c’est finalement pas si mal?