
Histoire complète en 128 pages, écrite par Ryan Parrot et dessinée par Simone Di Meo. Parution chez HiComics le 14/10/2020.

Merci aux éditions Hicomics pour leur confiance.

Union Barée
Les Power Rangers ont une mission difficile: protéger la Terre des convoitises malsaines de Rita Répulsa, tyran cosmique ayant à sa solde une armée disparates de monstres prêts à ravager la planète.
Les cinq adolescents cherchent donc un équilibre entre leur vie au lycée et leurs obligations de Rangers, ce qui n’est pas chose évidente.
Pendant ce temps, à New York, une autre bande d’adolescents sur qui repose parfois le sort du monde poursuit son combat. Les Tortues Ninja continuent leur croisade contre Shredder et son Clan des Foot et affrontent sans le savoir Tommy, le Ranger Vert, qui a déserté son groupe et rejoint le clan. Cette situation va conduire les deux groupes de héros à une rencontre plutôt musclée. Les Tortues et les Rangers sauront-ils mettre leurs différends de côté pour contrer les plans machiavéliques de Shredder et Consorts ?

Sixth Ranger Traitor
Nous évoquions dans un précédent article la façon la plus commune de répartir les rôles et les archétypes dans une dynamique de groupe. Les Power Rangers ne font pas exception à cette règle et le groupe se trouve toujours régi par les mêmes archétypes: -le Leader (Jason, Ranger Rouge), -le Rebelle (Zack, Ranger Noir), -le Génie (Billy, Ranger Bleu), -le Costaud (Trini, Ranger Jaune), et -la Fille (Kim, Ranger Rose).
A quelques ajustements près, les Tortues peuvent aussi rentrer dans ce moule: Leonardo le Leader, Raphaël le Rebelle/Le Costaud, Donatello le Génie, et Mike la…fille ?

Après être toutes les deux passées par de multiples incarnations, ces deux franchises phares des années 90 sont (de nouveau) réunies pour un crossover popcorn dont toute la saveur réside dans l’effet miroir de ces deux équipes. Voir les emblématiques tortues et les célèbres rangers relève pour beaucoup de la pure nostalgie, ce que le scénariste Ryan Parrot a bien compris puisqu’il convoque dans ces cinq chapitres tous les éléments clefs des deux univers.
La fusion fonctionne, même si l’histoire n’a en elle-même rien de transcendant. L’ensemble est mené tambour battant, sans temps mort, si bien que l’on en ressort avec une sensation d’inachevé, comme si ce rythme enlevé ne servait qu’à enchainer les moments fanservice les uns après les autres.

En effet, on aurait aimé avoir quelques scènes durant lesquelles Léo et Jason évoquent le poids du leadership dont ils souffrent dans leurs séries respectives, ou d’autres échanges du même acabit entre les héros. Les interactions existent et font plaisir à voir, mais il faut reconnaître que le casting pléthorique empêche d’aller plus loin en terme de relations entre les personnages, quitte à en laisser certains sur la touche au fil des chapitres.
La partie graphique, quant à elle, est assurée avec brio par Simone Di Meo, qui a réussi à faire l’amalgame d’univers distincts sans perdre le lecteur.
Ne boudons donc pas notre plaisir, l’action et les moments de bravoure, ça ne se refuse pas, surtout quand le facteur nostalgie entre en ligne de compte !
