Salut les mangavores! Je vous propose aujourd’hui une salve de premiers volumes de nouveautés assez fraiches et qui toutes perturbent les schémas du manga!
- Dai Dark #1 (Q Hayashida/Soleil) – (2019) 022, 208p., 1/4 volumes parus.
Merci aux éditions Soleil pour leur confiance!
Après 23 volumes d’une série (Dorohedoro) fort réputée et adaptée en animé (visible sur Netflix) l’autrice Q Hayashida revient pour une nouvelle série qui sous ses aspects trash au possible recouvre bien l’approche shonen: un jeune garçon ère dans l’espace doté d’un pack magique nommé Sakadoh et de capacités en faisant une sorte de robot. Egalement équipé d’une « peau d’ombre » il apparaît tout puissant pour éliminer ses adversaires, comme les terribles pilleurs d’épave. Si le trait paraît souvent brouillon, l’ambiance à la Fluide glacial donne un ton bon enfant même si les démembrements, éviscérations et explosions en règle réserve ce manga aux jeunes peu sensibles. Une entrée en matière qui a le mérite de l’originalité en proposant une sorte de Berserk pour jeunes, entre la Légende de Ran et le fort sympathique Volcano Trash. Avec un design glauquissime fait d’os et lorgnant du côté de HR Giger, ce titre commence de façon intrigante, pour peu que l’autrice nous propose une véritable intrigue, pour l’heure pas du tout démarrée.
- Appare Ranman #1 (Ahndongshik-Apperacing/Doki-Doki) – (2020) 2022, 208p., série finie en 3 tomes.
Merci aux éditions Bamboo pour leur confiance!
Je suis toujours très friand de Steampunk et quand j’ai vu passer cette courte série du dessinateur de Renjoh Desperado (déjà un steampunk western découvert grâce aux opé Covid des éditeurs) ma curiosité s’est trouvée titillée. Ne perdant pas de temps en mise en place, ce premier tome nous envoie suivre deux japonais projetés en plein far-west alors qu’une coure de voitures « sauvage » s’apprête à partir traverser le continent. Si l’aspect samouraï reste pour le moment soft, l’apparition progressive des concurrents, tous fortement caractérisés (un milliardaire héritier industriel, redoutables bandits et noir expert en gunfight…) nous allèche avec l’impatience de voir l’action endiablée commencer dans la filiation d’un Streamliner. Avec un jeune héros aussi doué en bricole que Senku, ce qui surprend le plus c’est l’insertion d’un propos politique assez surprenant pour un shonen: entre la tradition d’obéissance japonaise pour lui, le jeune amérindien dont la famille a été massacrée, la jeune femme interdite d’être pilote en raison de sons sexe ou l’esclave affranchi, c’est une drôle de brochette de minorité opprimée qui se retrouve dans cette histoire! Fort bien dessiné et doté d’une progression lisible et dynamique, ce premier tome rappelle l’enthousiasme d’une autre trilogie Doki-doki: Tetsu et Doberman.
- Ranking of kings #1 (Toka/Ki-oon) – (2017) 2022, 208p., 1/10 volumes parus.
Merci aux éditions Ki-oon pour cette découverte.
Sorti dans la collection « transversale » Kizuna, Ranking of kings est d’abord un projet auto-publié sur le net avant de devenir un manga et un animé. Sous un aspect très enfantin qui peut rebuter de prime abord, on est d’abord surpris par ce personnage de prince-héritier d’une dynastie de roi-géant… qui s’avère être muet et très chétif! Alors que la seule valeur royale reconnue est la force brute, ce jeune Boji va s’avérer être un enfant touchant, sensible qui au travers de sa rencontre avec une « ombre » d’un clan d’assassins va révéler de surprenants talents. Si les planches sont donc assez basiques (mais rendront le manga aux allures de conte très adapté aux plus jeunes, une fois n’est pas coutume), c’est dans le traitement tout sauf manichéen des personnages que l’on est surpris. Contrairement aux habitudes des contes fantasy il est bien difficile de déterminer qui est gentil, qui est méchant et les motivations de chacun dans ce volume, dans un univers surprenant avec cet allié qui a la forme d’une ombre plate parlante. Une bonne surprise à découvrir!