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Spider-man: le cauchemar

La trouvaille+joaquim

Comic de Paul Jenkins et Umberto Ramos
Panini (2022)- Marvel (1999), 112p., collection anniversaire Spider-man, volume #8.

Spider-Man : Le Cauchemar – Par Paul Jenkins & Humberto Ramos – Panini ComicsAu choix totalement dérisoire ou moment original de la saga du Tisseur, ce cauchemar est principalement porté par les dessins si particuliers et clivants du mexicain Umberto Ramos. Au début des années quatre-vingt-dix apparaissent les éditions Image, nées d’un départ d’auteurs majeurs de l’époque de Marvel ou DC tels Todd MacFarlane, Jim Lee ou Marc Silvestri. Devenu aujourd’hui le principal éditeur des comics indépendants, Image lance toute une génération de jeunes auteurs, dont Umberto Ramos avec son style cartoon qui détonne à l’époque sur des séries aussi radicales que Dv8 ou Crimson, mais encore un certain Joe Madureira ou autre David Finch. Ce Cauchemar marque l’arrivée sur la licence Spidey de Ramos, alors une des superstars du comics US sur une narration qui dénote ans son approche adulte qui parle de mort (de Gwen Stacy), de folie (du Bouffon vert), de couple en crise. Une vision loin du Spider-man éternel adolescent qu’ont choisi de reprendre les studio Disney dans son MCU.

L’intrigue est assez maigre: il s’agit d’un affrontement très violent entre Spider-man et son pire ennemi, bien décidé à créer un tel choc chez Peter Parker qu’il ira jusqu’à le tuer, mettant fin à leur affrontement et brisant définitivement la morale du héros. Cela permet pourtant des planches et une atmosphère qui nous rappelle furieusement Batman dans son conflit éternel contre sa moitié folle, le Joker. Des encrages en ombre et lumière Top 10 Green Goblin Storylines: #4à la rage du Tisseur lorsqu’il décroche la mâchoire de son adversaire, des provocations verbales permanentes de Norman Osborn qui menace ses proches, beaucoup de marqueurs des histoires de Batman apparaissent dans un album qui se démarche franchement du canon Marvel. Alors on pourra trouver que les dessins ont vieilli (Ramos s’est amélioré depuis, jusqu’à l’incroyable diptyque ecclésiastique réalisé chez Soleil avec le même scénariste quelques années plus tard), il maîtrise pourtant remarquablement l’action et des cadrages étonnants semblant plonger la camera au cœur de la mêlée dans des heurts rageurs. Avec un principe proche de Spider-men, j’ai trouvé cet opus bien plus ambitieux et intéressant dans ce qu’il propose.

A noter un carton rouge à Panini qui pour rentrer dans le tarif promo de la collection a cru bon de scinder ce triptyque pour ne proposer que le premier affrontement contre le Bouffon, brisant l’enchaînement qui faisait probablement partie du projet du scénariste au même titre que la saga des couleurs de Tim Sale et Jeff Loeb. Le goût d’inachevé à la lecture de l’épisode du Bouffon est est sans-doute atténué par les épisodes sur Octopus et Venom, dont la physionomie too-much rend tout à fait intéressant le style d’Umberto Ramos… Je ne saurais trop vous conseiller donc d’opter plutôt pour la version intégrale des trois affrontements… pour peu que le trait du dessinateur vous convainque.

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