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Ouroboros #1: L’amulette de Saladin

Premier tome de 46 pages du diptyque écrit par Olivier Pinard et Ceyles, et dessinée par Lou. Parution chez Soleil le 02/02/2022.

Ouro-boloss

L’aventurier Azram vient de s’introduire dans le lair de l’émir Al Kabyl, pour lui voler la convoitée Amulette de Saladin. Cet artéfact est lié au pouvoirs des Dragons, des êtres très anciens qui sont à l’origine du monde, et dont la redoutable descendance vit cachée parmi les humains.

Car voyez-vous, c’est Pandore, la mère des dragons, qui a formé le monde en y déversant sa progéniture, les dragons Drak, Shog, Styx et Ketz. A la mort prématurée de Pandore, les quatre frères furent livrés à eux-même, peinant à trouver leur place dans le monde. Au yeux des hommes qui venaient d’apparaître sur Terre, ils étaient des monstres, des porteurs de mort et de destruction qu’il fallait craindre. Jusqu’à ce que ces dragons primordiaux trouvent le moyen de se fondre parmi nous, après quoi ils s’unirent à des humaines pour engendrer des hybrides aux terribles pouvoirs.

Cependant, peu d’entre eux parviennent à survivre à la mue supposée faire d’eux des dragons, si bien que seuls quelques uns d’entre eux vivent encore aujourd’hui. La donne a changé lorsque naquit Cassandre premier dragon de sexe féminin à être née depuis Pandore, la reine des Dragons. Le fils de Cassandre, Xiao, est donc le futur roi des dragons, ce qui fait de lui la cible de nombreuses convoitises et hostilités.

D’ailleurs, le jeune Xiao se trouve à une heure décisive de sa jeune existence, puisque la mue est proche. En proie au mal généré par sa moitié draconique, Xiao se meurt, et seul Azram semble en mesure de lui venir en aide.

Dragons: la Mascarade

Autant vous le dire d’emblée, il est difficile de juger ce premier album. Généralement, les récits qui commencent par une litanie d’exposition débutent assez mal, mais l’aspect cosmogonique reste suffisamment attractif pour ne pas perdre le lecteur. Ensuite, le premier acte, qui d’ordinaire a pour fonction d’établir des enjeux clairs et faire adhérer le lecteur à la cause du protagoniste, est ici quelque peu chaotique, car il prend le par risqué du in media res, sans ensuite permettre au lecteur de raccrocher les wagons d’informations précédemment ingurgités.

Il en résulte un sentiment de récit survolé, sans enjeux émotionnel bruts qui pourraient nous impliquer davantage dans cette quête. Pour prendre un exemple concret, le protagoniste, Azram, n’est présenté qu’au travers d’une attitude superficielle, un peu nonchalante, mais cela ne suffit pas à nous le rendre sympathique. Le fait qu’il vienne en aide à un enfant nous aide certes à le placer dans le camp des gentils, mais les liens avec Xiao ne sont qu’évoqués, mentionnés sans davantage de profondeur.

Côté antagonisme, rien de bien transcendant non plus, à part quelques mines patibulaires classiques qui éructent des ordres à des sbires consciencieux.

Pourtant, il y avait de quoi faire avec cet univers à mi-chemin entre Indiana Jones (aventuriers du désert, quête au trésor) et Hellboy (dragon démiurge et antédiluvien), surtout avec les graphismes soignés de Lou et ses idées de découpage (les cases qui serpentent sur la page, à l’image du fameux Ouroboros). Mais l’exécution est trop alambiquée pour accrocher vraiment, dommage !

2 commentaires sur “Ouroboros #1: L’amulette de Saladin

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