Manga de Guillaume Lapeyre et Rémi Guérin
Ankama (2012-2015) 7 volumes (série finie).
Un billet sur le premier cycle (tomes 1-3) a été publié sur le blog, ainsi qu’un rapidos sur le tome 4 pour comprendre le concept de la série.
Je fais une petite entorse en publiant un manga (normalement réservé au lundi) et un volume de série en cours. Ceci car ce volume 5 est vraiment une très grosse surprise et atteint une qualité digne d’un album one-shot justifiant une BD de la semaine…
Dans cette série Steampunk de style Manga, entre humour et action et caractérisée par un rythme effréné (qui peut parfois épuiser le lecteur!), Jules Verne accompagné d’Arthur Conan Doyle et d’une agent spéciale envoyée en Europe par par Eliott Ness se retrouvent à Paris à la recherche du texte descriptif du méchant Black Fowl afin de sauver son père. Le tome commence directement dans le Monde à l’Envers, de l’autre côté du Miroir (le monde d’Alice au pays des Merveilles) où le Chat de Cheshire soumet Houdini (envoyé là par son double maléfique) à des énigmes redoutables. L’histoire progresse ainsi en parallèle entre les mésaventures de Houdini qui rencontrera le créateur de ce monde parallèle, Lewis Caroll, et les héros qui sont eux recueillis par un Victor Hugo membre d’une résistance occulte comprenant rien de moins que Maupassant, Agatha Cristie, Edgar Poe, Tolkien et Maurice Leblanc (Arsène Lupin)… ouf!
Vous l’aurez compris, la grande force de cette série est l’extraordinaire imagination et le patchwork cohérent qu’ont réussi à créer les auteurs autour de ce monde où le papier permet de générer une réalité par sa simple description. Sortes de sorciers dotés de crayons à la place de baguettes, les personnages sont tous des figures de l’histoire littéraire (mais également Lincoln, Graham Bell, Malcolm X,…). Le concept est extrêmement audacieux et excitant et si les premiers volumes souffraient de quelques défauts de jeunesse, les auteurs atteignent ici pleine maturité de leur récit. On reste dans du manga ce qui implique une relation entre les personnages un peu manichéenne, des dialogues un peu ado et des découpages où le rythme est la vertu cardinale. Mais l’ensemble reste assez lisible et surtout le design général est vraiment alléchant. L’ambiance steampunk laisse le champ libre à toutes les possibilités scénaristiques concernant des innovations technologiques à vapeur (les auteurs s’inspirent des découvertes récentes… à la sauce Révolution industrielle). Les grande auteurs, tous dotés d’une créature imaginaire issue de leurs crayons sont dessinés de façon totalement libre et fantasmée, comme des héros de jeux-vidéo. Les conspirations, agences secrètes et histoire occulte foisonnent dans cet univers, si bien que malgré la grosse pagination, on trouverait presque que tout va trop vite et l’on souhaiterait que la série continue (elle s’achève au septième tome). Ce volume comporte plus de découvertes que d’action mais reste sur un très bon équilibre entre les dialogues too-much de Jules Verne, l’univers fantasmagorique de l’autre côté du miroir (même la Reine de cœur apparaît!) et la confrérie occulte de Victor Hugo.
C’est plein, ça déborde de cœur et d’envie de la part des auteurs (comme cette double illustration en transparence!) qui ont voulu mettre tout leur amour des imaginaires dans leur création et je vous invite vraiment à découvrir ce très bon manga français (surtout si vous n’êtes pas férus de manga) qui fait de la littérature classique un monde d’action, d’énigmes et d’aventure!
Cet article fait partie de la sélection de, cette semaine hébergée chez Mille et une frasque.
Je suis passée de la bd « classique » au roman graphique puis, maintenant, aux comics… Je n’en suis pas encore aux mangas !! 😉 Mais je note pour mon fils et pour la bib (petite série !!)
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Je trouve que les manga c plus facile que les comics. Ça demande moins de connaissances de l’univers. Il faut juste trouver des series courtes
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Pas vraiment tentée par cet univers-là… Et pourtant je ne suis pas contre la lecture d’un manga de temps à autre.
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Dommage, c’est raffraichissant, et puis du manga frenchie je trouve ca sympa.
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Steampunk, manga… pourquoi pas.
Surtout qu’une série en 7 tomes, ça va. Les mangas interminables m’énervent.
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Pareil pour moi. Je dépasse rarement les séries de plus de 10 tomes (sauf Ascension en 17 tomes mais ca reste raisonnable).
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Moi aussi. Mais il y en a plein (les meilleurs?) en moins de 30 tomes voir moins de 20
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Tous ces auteurs évoqués m’interpellent. Je suis terriblement tentée, je pense que ça me plairait!
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Si tu ne crains pas le steampunk, fonce. Sinon il y a aussi la série Benjamin blackstone (plus axé jeunesse).
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Je note pour le jour où j’aurai envie de me remettre aux mangas, cette série a de sérieux atouts.
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pas pour moi cette fois…
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Suis un peu hermétique au manga 😉 vivement mercredi prochain alors
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Il faudra que je le teste, même si j’ai un peu de mal avec les « manga » français.
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Il y a une vraie ambition graphique dans les extraits que tu montres, j’aime beaucoup !
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Il y a une marge de progression technique (pas encore lu leur nouvelle série sur des combats de créatures de contes de fée) mais les idées visuelles fusent et on sent une parfaite alchimie entre les auteurs.
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Je laisse les connaisseurs apprécier, l’univers du manga est bien trop éloigné du mien pour que j’ose me prononcer ^^
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Il faut tout essayer en BD, au moins une fois 🙂
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